La cryptococcose est une infection opportuniste causée par des champignons du genre Cryptococcus, principalement Cryptococcus neoformans et Cryptococcus gattii. Elle touche principalement les personnes immunodéprimées, notamment celles atteintes du VIH/SIDA, celles sous traitements immunosuppresseurs ou présentant d'autres déficits du système immunitaire. L’infection peut affecter les poumons, mais elle est surtout redoutée pour son atteinte du système nerveux central, pouvant entraîner une méningite cryptococcique, une affection grave et potentiellement mortelle.
La cryptococcose est responsable d’environ 220 000 cas de méningite cryptococcique chaque année dans le monde, principalement chez les personnes vivant avec le VIH/SIDA. Environ 180 000 décès sont recensés annuellement en raison de cette infection.
La cryptococcose est causée par l’inhalation des spores du champignon Cryptococcus, qui se trouve principalement dans le sol contaminé par des excréments d’oiseaux, en particulier de pigeons. Ce champignon peut également être présent dans certains arbres et environnements humides. Une fois inhalées, les spores peuvent infecter les poumons et, chez les personnes immunodéprimées, se propager au système nerveux central.
Les personnes les plus à risque de développer une cryptococcose sévère sont celles dont le système immunitaire est affaibli. Les patients atteints du VIH/SIDA, en particulier ceux avec un faible taux de CD4, sont les plus vulnérables. Les individus sous traitements immunosuppresseurs, notamment après une greffe d’organe ou un traitement prolongé à base de corticoïdes, ainsi que ceux souffrant de cancers hématologiques, sont également plus exposés.
Les symptômes varient selon l’organe touché. En cas d’atteinte pulmonaire, la cryptococcose peut provoquer une toux, une douleur thoracique, un essoufflement et de la fièvre. Si l’infection atteint le système nerveux central, elle entraîne une méningite cryptococcique, caractérisée par des maux de tête intenses, une raideur de la nuque, des nausées, des vomissements, une confusion, une sensibilité à la lumière et parfois des troubles neurologiques plus graves, tels que des convulsions ou un coma.
Le diagnostic repose sur plusieurs analyses. Une culture des sécrétions respiratoires ou du liquide céphalo-rachidien permet d’identifier la présence de Cryptococcus. Un test antigénique sur le sang ou le liquide céphalo-rachidien est également utilisé pour détecter l’infection. L’imagerie cérébrale (IRM ou scanner) peut être nécessaire en cas d’atteinte neurologique.
Le traitement de la cryptococcose repose sur une approche antifongique en plusieurs phases. La phase d’induction consiste en l’administration d’amphotéricine B associée au 5-fluorocytosine pour éradiquer rapidement l’infection. Ensuite, une phase de consolidation avec du fluconazole est mise en place pour éviter les rechutes. Chez les patients immunodéprimés, un traitement antifongique d’entretien est souvent nécessaire sur le long terme afin de prévenir les récidives.
La prévention passe essentiellement par le contrôle des facteurs de risque. Chez les personnes vivant avec le VIH, un traitement antirétroviral efficace permet de réduire considérablement le risque de cryptococcose. L’évitement des environnements à risque, comme les lieux fortement contaminés par des excréments d’oiseaux, est recommandé pour les personnes immunodéprimées. Dans certains cas, une prophylaxie antifongique par fluconazole peut être prescrite aux patients les plus à risque.
Chaque année, environ 220 000 cas de cryptococcose sont recensés dans le monde, avec un nombre de décès estimé à 180 000, principalement en lien avec le VIH/SIDA.
Non, la maladie ne se transmet pas d’une personne à une autre. L’infection se fait par inhalation des spores présentes dans l’environnement.
La méningite cryptococcique est la forme la plus sévère et peut entraîner des complications neurologiques, voire la mort en l’absence de traitement.
Oui, avec un traitement antifongique adapté, il est possible de guérir, mais les personnes immunodéprimées nécessitent souvent un suivi prolongé pour éviter les récidives.
Les personnes vivant avec le VIH/SIDA, les patients sous immunosuppresseurs et les individus souffrant de cancers du sang sont les plus vulnérables.
L’infection se fait par inhalation de spores fongiques présentes dans le sol et les déjections d’oiseaux.
Non, il n’existe actuellement pas de vaccin, mais des recherches sont en cours.
Les personnes atteintes du VIH avec un faible taux de CD4 ont un risque très élevé de développer une méningite cryptococcique, souvent fatale sans traitement.
Il est difficile d’éviter totalement l’exposition au Cryptococcus, mais les personnes immunodéprimées doivent éviter les environnements contaminés et suivre leur traitement préventif si nécessaire.
L’amphotéricine B et le 5-fluorocytosine sont utilisés en phase initiale, suivis de fluconazole en consolidation et en entretien.
Elle est plus rare en Europe qu’en Afrique subsaharienne, mais des cas sont recensés, principalement chez les personnes immunodéprimées.