Les plantes d’intérieur sont souvent présentées comme des solutions miracles pour purifier l’air de nos logements. Sur les réseaux sociaux et dans les magasins, elles sont vendues comme de véritables "poumons verts" capables d’éliminer les polluants domestiques. Mais que dit vraiment la science ?
Certaines études ont montré que des végétaux comme le lierre du diable (Scindapsus aureus), la plante araignée (Chlorophytum comosum) ou encore le dragonnier de Madagascar (Dracaena marginata) peuvent capter du monoxyde de carbone, du benzène ou du formaldéhyde.
Ces tests sont réalisés dans des environnements ultra-contrôlés : de petits volumes d’air, des concentrations de polluants bien plus élevées qu’à la maison et une absence totale de ventilation. Autrement dit, ces résultats ne sont pas transposables à nos intérieurs.
Dans un logement normalement aéré, les échanges d’air diluent les polluants bien plus rapidement qu’une plante ne peut les absorber. Les scientifiques du programme Phytair concluent ainsi que les plantes d’intérieur n’ont aucun effet notable sur la qualité de l’air.
Malgré ces conclusions, l’argument "plante dépolluante" continue d’être utilisé à des fins marketing. Pourtant, en 2014, une revue scientifique danoise a confirmé que les recherches menées en conditions réelles ne valident pas cette hypothèse.
Si les plantes ont de nombreux bienfaits pour le bien-être et la décoration, elles ne remplacent en aucun cas une bonne ventilation. Mieux vaut donc privilégier des gestes simples et efficaces pour un air intérieur sain.