En présentiel – durée : 8 heures
Le 23/05/2025 à partir de 07:30
Centre de formation Krakelshaff, Bettembourg
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La sécurité alimentaire est une préoccupation majeure dans le secteur de la restauration luxembourgeoise, qu'il s'agisse de restauration collective, traditionnelle ou événementielle. Parmi les nombreuses pratiques visant à garantir cette sécurité, la conservation d'échantillons témoins occupe une place importante. Cet article explore en profondeur cette pratique essentielle pour les professionnels soucieux de la qualité sanitaire de leurs prestations alimentaires au Grand-Duché.
Selon la définition officielle utilisée par les autorités luxembourgeoises (inspirée de l'arrêté français du 29 septembre 1997) :
"Les plats témoins sont des échantillons représentatifs des différents plats distribués aux consommateurs, clairement identifiés, prélevés en suffisamment grande quantité pour permettre leur analyse microbiologique et, le cas échéant, chimique, dans les meilleures conditions possibles. Ils doivent être conservés pendant au moins cinq jours, après la dernière présentation au consommateur, dans des conditions non susceptibles de modifier leur qualité microbiologique."
Ces échantillons constituent une véritable assurance pour les établissements de restauration luxembourgeois, leur permettant d'identifier rapidement la source d'un problème sanitaire si celui-ci venait à se présenter.
Au Luxembourg, le stockage de plats témoins ne résulte pas d'une obligation légale directe. Cependant, différents corps des métiers de bouche se sont engagés lors de l'élaboration de leur guide de bonnes pratiques d'hygiène à prélever et à garder des échantillons témoins de leurs repas. Cette pratique s'inscrit dans une démarche préventive et responsable, conforme aux principes de la méthode HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point) et aux normes européennes de sécurité alimentaire adoptées par le Luxembourg.
La conservation d'échantillons témoins s'applique particulièrement aux secteurs suivants au Luxembourg :
Les documents officiels luxembourgeois précisent deux objectifs principaux pour la conservation des plats témoins :
Il est important de noter que l'objectif des plans témoins est bien de fournir des preuves en cas de toxi-infection et non l'estimation de l'hygiène des aliments dans l'établissement.
Selon les recommandations de la Division de la sécurité alimentaire luxembourgeoise :
Dans le cas d'une liaison directe, avec une cuisine attenante au lieu de distribution, le prélèvement des échantillons peut se faire en fin de service, puisque ceux-ci auront subi toutes les phases critiques de la distribution (manipulations et chaînes du chaud ou du froid).
Toutefois, comme il pourrait ne plus y avoir de produits à prélever en fin de service, le prélèvement peut aussi avoir lieu avant d'envoyer les plats au service.
Les autorités luxembourgeoises recommandent de prélever les produits élaborés et/ou manipulés en cuisine tels que :
En revanche, il n'est pas nécessaire de conserver des échantillons des produits industriels conditionnés si vous les distribuez tels quels : yaourts, desserts lactés, charcuteries (pâtés) ou fromages en portions individuelles, ni les produits "stables" comme le pain, les sachets de biscuits ou les fruits frais.
Les plats témoins doivent permettre d'effectuer une recherche bactériologique (voire chimique). Les prélèvements doivent donc être réalisés dans des conditions adaptées :
Les récipients doivent être propres, étanches et ne pas altérer les denrées. Cependant, il n'est pas nécessaire qu'ils soient stériles. Il peut s'agir de :
Selon les directives luxembourgeoises, les repas témoins doivent contenir au moins 100 g de préparation, qui seront nécessaires à toutes les études bactériologiques en cas d'intoxication alimentaire. En effet, la recherche de bactéries pathogènes nécessite par exemple 25 g par pathogène recherché.
Les recommandations officielles luxembourgeoises précisent :
Les récipients doivent permettre une identification individuelle sans erreur :
Si une Toxi-Infection Alimentaire Collective (TIAC) est suspectée au Luxembourg, les échantillons témoins seront précieux pour identifier la source de la contamination. Dans ce cas, les échantillons devront être mis à disposition des autorités compétentes comme la Division de la sécurité alimentaire (située 7A rue Thomas Edison, L-1445 Strassen).
Pour faciliter les analyses, il est utile de pouvoir fournir les informations suivantes :
La pratique de conservation des échantillons témoins présente plusieurs avantages pour les professionnels de la restauration luxembourgeoise :
En cas d'intoxication alimentaire présumée, les échantillons témoins permettent de vérifier si l'établissement est véritablement à l'origine du problème ou si la cause est externe. Ils constituent ainsi une preuve tangible de la qualité sanitaire des plats servis, particulièrement importante dans un pays comme le Luxembourg où la réputation des établissements de restauration est primordiale.
L'analyse immédiate des échantillons en cas de suspicion de TIAC permet une identification rapide des agents pathogènes en cause, accélérant ainsi la prise en charge médicale appropriée des personnes affectées par les services de santé luxembourgeois.
La mise en place d'un système de conservation d'échantillons témoins témoigne de l'engagement de l'établissement envers la qualité et la sécurité alimentaire, valeurs particulièrement importantes dans le contexte luxembourgeois où les standards sont élevés.
La conservation d'échantillons témoins s'intègre parfaitement dans une démarche HACCP, méthodologie de référence pour la gestion de la sécurité alimentaire au Luxembourg. Cette pratique peut être formalisée comme un point de contrôle dans le plan de maîtrise sanitaire de l'établissement.
L'équipe responsable de la qualité et de la sécurité alimentaire devrait établir une procédure claire pour le prélèvement, l'identification et la conservation des échantillons témoins, en accord avec les directives luxembourgeoises. Cette procédure devrait préciser :
Un registre des échantillons témoins peut également être tenu, documentant chaque prélèvement et facilitant ainsi le suivi de cette pratique au quotidien.
En savoir plus sur le système HACCP ?
Le Luxembourg, avec sa position centrale en Europe et sa population internationale, présente quelques particularités à prendre en compte dans la gestion des échantillons témoins :
Bien que non obligatoire d'un point de vue légal direct, la conservation d'échantillons témoins constitue une pratique fortement recommandée pour tout professionnel de la restauration luxembourgeoise, conformément aux engagements pris par les métiers de bouche dans leurs guides de bonnes pratiques d'hygiène. Cette démarche préventive, relativement simple à mettre en œuvre, offre une protection significative tant pour les consommateurs que pour les établissements eux-mêmes.
En suivant rigoureusement les recommandations concernant le prélèvement, l'identification et la conservation des échantillons témoins, les professionnels de la restauration au Luxembourg démontrent leur engagement envers l'excellence et la sécurité alimentaire. Cette pratique, au-delà de son aspect technique, témoigne d'une véritable éthique professionnelle, plaçant la santé du consommateur au centre des préoccupations.
Au Luxembourg, la durée minimale recommandée est de cinq jours après la dernière présentation au consommateur, selon les directives officielles de la Division de la sécurité alimentaire. Cette période est suffisante pour couvrir le délai d'apparition des symptômes pour la plupart des toxi-infections alimentaires.
De préférence, chaque composant du repas doit être séparé afin de permettre de retracer l'origine d'une contamination potentielle. Toutefois, dans le cas d'un menu à choix limité (par exemple un seul repas par jour), il est envisageable de regrouper les échantillons pour autant que la cuisine garde à disposition des autorités une liste détaillée et exhaustive des composants du menu.
La congélation des plats témoins est à éviter selon les recommandations luxembourgeoises, car il n'est pas certain que l'analyse de produits ayant subi une congélation soit totalement représentative de l'état des produits au jour de leur consommation. Une conservation au froid positif, entre 0 et 4°C, est préférable.
En cas de suspicion de TIAC au Luxembourg, il convient de contacter rapidement la Division de la sécurité alimentaire (située 7A rue Thomas Edison, L-1445 Strassen) qui coordonnera les analyses nécessaires et les mesures à prendre, incluant potentiellement l'analyse des échantillons témoins.
Bien que cette pratique soit particulièrement recommandée pour les établissements servant de nombreux couverts, elle représente une bonne pratique pour tous les établissements, quelle que soit leur taille. Au Luxembourg, où différents corps des métiers de bouche se sont engagés à suivre cette pratique dans leurs guides de bonnes pratiques d'hygiène, il est conseillé à tous les professionnels de la restauration de s'y conformer.
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