La qualité de l’air intérieur est aujourd’hui un sujet de plus en plus étudié. En effet, nous passons 80% de notre temps dans des milieux clos à respirer de l’air qui peut être 5 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur. Il est donc capital aujourd’hui de mesurer et de suivre la qualité de l’air intérieur dans les établissements recevant du public mais aussi chez soi. Mais quels sont les impacts que peut avoir une mauvaise qualité d’air ?
Commençons par quelques chiffres révélateurs :
– A l’échelle global, c’est près de 3,8 millions de personnes qui décèdent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air intérieur1,
– En France, le coût par an de la mauvaise qualité de l’air intérieur est estimé à 20 milliards d’euros²,
– Il peut y avoir jusqu’à 500 souches bactériennes différentes dans l’air intérieur.
Pour évaluer la qualité de l’air intérieur, il faut d’abord savoir quoi étudier et quels paramètres il faut prendre en compte pour évaluer le paramètre sanitaire de l’air. Il existe plusieurs types de polluants dans l’air :
– Les polluants physico-chimiques (le CO2, les Composés Organiques Volatils, le radon, etc…),
– Les polluants microbiologiques (les bactéries, les moisissures, le virus etc…),
– Les allergènes (allergènes d’animaux domestiques, acariens, pollens etc…),
– Les particules (particules fines, amiante etc…).
Cette liste est non exhaustive et regroupe certaines familles de polluants que l’on peut retrouver dans l’environnement intérieur. Cependant d’autres types de polluants peuvent être analysés dans l’air intérieur et provenir de l’environnement extérieur (hydrocarbures, oxydes d’azote, oxydes de soufre…). C’est pour cette raison qu’une comparaison entre l’air intérieur et l’air extérieur est toujours intéressante pour connaitre l’origine d’un polluant.
La qualité d’air intérieur nous impacte de multiples façons avec une augmentation de la fatigue, des maux de tête, des irritations du nez et de la gorge, des réactions allergiques etc… Mais selon la durée d’exposition que l’on va avoir avec ces polluants (si un renouvellement d’air n’est pas suffisant par exemple), des complications de santé plus graves peuvent apparaitre : des maladies cardiovasculaires ou pulmonaire (bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)).
En 1983, des experts de l’OMS ont mis en avant une définition concernant certains symptômes et certains comportements : le Syndrome du Bâtiment Malsain (SBM). Il s’agit d’une « combinaison de symptômes atypiques incluant céphalées, fatigue, irritation des yeux et des narines, sécheresse de la peau, troubles de concentration chez les personnes travaillant dans des lieux confinés ». 3 Plusieurs facteurs ont tendance à augmenter la prévalence du SBM : un faible taux de ventilation, de l’humidité et une température ambiante élevée. Ces symptômes peuvent conduire à des arrêts de travail (et même à des maladies professionnelles). Pour une entreprise, ces arrêts de travail peuvent couter en productivité et donc être une perte à la fin de l’année. L’absentéisme et la baisse de productivité dûs à une mauvaise qualité de l’air intérieur coûtent en moyenne 480 $ par travailleur et par an aux entreprises d’après la « School of Public Health » de Harvard .4
La qualité d’air est donc un facteur très important à prendre en compte pour la santé et le bien-être des personnes.
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1 : chiffre 2016 : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/ambient-(outdoor)-air-quality-and-health