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La déclaration nutritionnelle constitue un élément essentiel de l'étiquetage des denrées alimentaires commercialisées dans l'Union européenne. Ce dispositif réglementaire, encadré par des textes précis, vise à informer les consommateurs sur la composition des aliments qu'ils achètent. Pour les professionnels du secteur agroalimentaire, comprendre et appliquer correctement ces exigences est fondamental pour assurer la conformité de leurs produits et répondre aux attentes croissantes des consommateurs en matière de transparence.
La déclaration nutritionnelle s'inscrit dans le cadre du Règlement (UE) n°1169/2011 concernant l'information des consommateurs sur les denrées alimentaires. Ce règlement établit le principe fondamental selon lequel toute denrée alimentaire préemballée commercialisée sur le territoire de l'Union européenne doit présenter des informations nutritionnelles claires et précises.
Depuis décembre 2016, cette déclaration est devenue obligatoire pour la quasi-totalité des produits alimentaires préemballés. Ce cadre légal vise à harmoniser les pratiques d'étiquetage au sein du marché unique européen, facilitant ainsi les échanges commerciaux tout en garantissant un niveau élevé de protection des consommateurs.
Conformément à la réglementation européenne, la déclaration nutritionnelle doit impérativement mentionner sept éléments nutritionnels. Ces informations constituent le socle minimal d'information auquel le consommateur est en droit d'accéder pour chaque produit alimentaire préemballé.
La valeur énergétique figure en tête de cette liste. Elle doit être exprimée en kilojoules (kJ) et en kilocalories (kcal), permettant ainsi aux consommateurs d'évaluer l'apport énergétique des aliments qu'ils consomment.
La quantité de matières grasses totales doit également être indiquée, accompagnée obligatoirement de la teneur en acides gras saturés. Cette distinction est particulièrement importante car elle permet aux consommateurs de distinguer les différents types de graisses et leur impact potentiel sur la santé.
Concernant les glucides, leur quantité totale doit être mentionnée, avec une précision spécifique sur la teneur en sucres. Cette distinction aide les consommateurs à identifier les sucres ajoutés ou naturellement présents dans les aliments.
La teneur en protéines constitue un autre élément obligatoire de la déclaration, offrant une information essentielle sur la valeur nutritive de l'aliment.
Enfin, la quantité de sel doit être indiquée, et non celle de sodium, pour une meilleure compréhension par le grand public.
Au-delà du contenu obligatoire, le règlement autorise les fabricants à compléter la déclaration nutritionnelle avec des informations supplémentaires, répondant ainsi à des stratégies marketing spécifiques ou aux attentes particulières de certains consommateurs.
Les fabricants peuvent ainsi choisir d'indiquer la teneur en acides gras mono-insaturés et polyinsaturés, souvent mis en avant pour leurs bénéfices potentiels sur la santé cardiovasculaire. Cette information peut s'avérer particulièrement pertinente pour certaines huiles végétales ou produits riches en "bonnes graisses".
La mention des polyols et de l'amidon peut également figurer dans cette déclaration élargie. Ces précisions peuvent être utiles notamment pour les personnes suivant des régimes spécifiques ou souffrant de certaines intolérances alimentaires.
Les fibres alimentaires, de plus en plus recherchées par les consommateurs conscients de leur importance pour la santé digestive, peuvent aussi être mentionnées volontairement.
Enfin, les vitamines et minéraux présents en quantités significatives peuvent être déclarés, à condition qu'ils figurent sur la liste des nutriments autorisés par la réglementation européenne et qu'ils représentent au moins 15% des valeurs nutritionnelles de référence par 100g ou 100ml de produit.
Le règlement européen reconnaît que certaines catégories de produits peuvent être exemptées de l'obligation de déclaration nutritionnelle. Ces exemptions, détaillées dans l'annexe V du règlement, concernent notamment les produits non transformés ou comportant un unique ingrédient, ainsi que certains produits artisanaux ou vendus en petites quantités directement au consommateur.
Parmi ces exemptions figurent les produits non transformés qui comprennent un seul ingrédient ou une seule catégorie d'ingrédients. Par exemple, les fruits et légumes frais, les viandes fraîches non transformées ou encore certains produits de la pêche peuvent bénéficier de cette exemption.
Les produits transformés ayant subi uniquement une maturation et ne comportant qu'un seul ingrédient ou une seule catégorie d'ingrédients sont également concernés par cette dérogation. C'est le cas notamment de certains fromages traditionnels.
Les eaux destinées à la consommation humaine, y compris celles dont les seuls ingrédients ajoutés sont du dioxyde de carbone ou des arômes, sont aussi exclues de cette obligation.
Les herbes, épices, arômes, additifs alimentaires et auxiliaires technologiques bénéficient également d'une exemption compte tenu de leur utilisation généralement limitée dans l'alimentation.
Enfin, certaines boissons alcoolisées titrant plus de 1,2% d'alcool en volume sont temporairement exonérées de l'obligation de déclaration nutritionnelle complète, bien que des discussions soient en cours au niveau européen pour réviser cette exemption.
La détermination précise des valeurs nutritionnelles représente un défi technique pour les fabricants de denrées alimentaires. Le règlement européen autorise plusieurs méthodes pour établir ces valeurs, laissant une certaine flexibilité aux opérateurs.
L'analyse directe de la denrée alimentaire constitue la méthode la plus précise. Réalisée en laboratoire selon des protocoles standardisés, elle permet de déterminer avec exactitude la composition nutritionnelle du produit fini. Cette approche est particulièrement recommandée pour les nouveaux produits ou lors de modifications significatives de recettes.
Alternativement, les fabricants peuvent recourir à un calcul basé sur les valeurs moyennes connues des ingrédients utilisés. Cette méthode, plus économique, s'appuie sur les données nutritionnelles disponibles pour chaque ingrédient, pondérées selon leur proportion dans la recette. Elle nécessite néanmoins une mise à jour régulière des bases de données utilisées.
Une troisième approche consiste à utiliser des données généralement établies et acceptées, telles que celles figurant dans les tables de composition nutritionnelle officielles comme la table CIQUAL en France. Cette méthode, bien qu'approximative, peut s'avérer suffisante pour certains produits standardisés.
Quelle que soit la méthode choisie, les valeurs déclarées doivent représenter des moyennes établies sur la base d'analyses multiples ou de calculs fiables, reflétant la composition du produit tel qu'il est vendu au consommateur.
La lisibilité et l'accessibilité des informations nutritionnelles sont essentielles pour garantir leur utilité auprès des consommateurs. Le règlement européen définit donc des règles précises concernant la présentation de ces données.
La déclaration nutritionnelle doit figurer directement sur l'emballage ou sur une étiquette attachée à celui-ci. Elle doit apparaître dans un endroit bien visible, en caractères indélébiles et facilement lisibles, avec une taille de police minimale de 1,2 mm pour la hauteur x (hauteur de la lettre minuscule "x").
Le format tabulaire est privilégié lorsque l'espace disponible le permet. Cette présentation structurée facilite la lecture et la comparaison des valeurs nutritionnelles. Les informations obligatoires doivent être présentées dans le même champ visuel, idéalement sous forme de tableau avec alignement des chiffres.
Lorsque l'espace est insuffisant, la présentation linéaire est autorisée. Dans ce cas, les informations sont listées les unes à la suite des autres, séparées par des points-virgules ou d'autres signes de ponctuation appropriés.
Pour les emballages dont la face la plus grande présente une surface inférieure à 10 cm², la déclaration peut être limitée à la valeur énergétique seule, les autres informations pouvant être fournies par d'autres moyens ou sur demande du consommateur.
L'expression des valeurs nutritionnelles obéit à des règles précises visant à faciliter la compréhension et la comparaison des produits par les consommateurs.
Les valeurs doivent être systématiquement exprimées pour 100g ou 100ml de produit, offrant ainsi une base standard de comparaison entre différentes denrées. Cette expression pour 100g ou 100ml est obligatoire et constitue la référence principale.
En complément, les fabricants peuvent également exprimer ces valeurs par portion ou par unité de consommation, à condition que la taille de la portion soit clairement indiquée et que le nombre total de portions contenues dans l'emballage soit mentionné. Cette expression complémentaire peut s'avérer particulièrement utile pour les produits généralement consommés en quantités spécifiques, comme les yaourts ou les biscuits.
La valeur énergétique doit être calculée à l'aide des coefficients de conversion spécifiés dans l'annexe XIV du règlement, qui attribuent des facteurs spécifiques à chaque nutriment contribuant à l'apport énergétique total.
Concernant les vitamines et minéraux facultativement déclarés, leur teneur doit être exprimée non seulement pour 100g ou 100ml, mais également en pourcentage des apports de référence définis à l'annexe XIII du règlement. Cette double expression permet aux consommateurs d'évaluer facilement la contribution du produit à leurs besoins nutritionnels quotidiens.
La déclaration nutritionnelle obligatoire a significativement influencé les stratégies de formulation des produits alimentaires. De nombreux fabricants ont entrepris de reformuler leurs recettes pour améliorer le profil nutritionnel affiché sur leurs emballages.
Cette tendance s'observe particulièrement dans la réduction des teneurs en matières grasses saturées, en sucres ajoutés et en sel, trois nutriments dont la consommation excessive est associée à divers problèmes de santé. Les industriels peuvent recourir à différentes stratégies pour atteindre ces objectifs sans compromettre les qualités organoleptiques des produits.
La substitution partielle des matières grasses saturées par des huiles végétales plus riches en acides gras insaturés représente une approche courante. De même, l'utilisation d'édulcorants naturels ou de synthèse permet de maintenir le goût sucré tout en réduisant la teneur en sucres.
La réduction progressive du sel, accompagnée d'une adaptation des perceptions gustatives des consommateurs, constitue également une stratégie efficace pour améliorer le profil nutritionnel déclaré.
Cette dynamique de reformulation, encouragée par la transparence imposée par la déclaration nutritionnelle, contribue globalement à l'amélioration de la qualité nutritionnelle de l'offre alimentaire.
Le domaine de l'étiquetage nutritionnel connaît une évolution constante, portée par les avancées scientifiques, les attentes des consommateurs et les objectifs de santé publique.
L'essor des systèmes d'étiquetage nutritionnel complémentaires, tels que le Nutri-Score en France et dans plusieurs pays européens, témoigne de la volonté de rendre les informations nutritionnelles plus accessibles et plus facilement interprétables par les consommateurs. Ces dispositifs, bien que généralement facultatifs, gagnent en popularité et pourraient être harmonisés au niveau européen dans les années à venir.
Parallèlement, l'intérêt croissant pour l'impact environnemental des aliments conduit à réfléchir à l'intégration d'informations relatives à l'empreinte carbone ou à la durabilité des produits, en complément des données nutritionnelles traditionnelles.
Le développement des technologies numériques ouvre également de nouvelles perspectives, avec notamment la possibilité d'accéder à des informations nutritionnelles détaillées via des QR codes ou des applications mobiles dédiées. Ces solutions permettent de dépasser les contraintes d'espace des emballages physiques et d'offrir une information personnalisée aux consommateurs.
Enfin, la poursuite des recherches en nutrition pourrait conduire à l'enrichissement de la déclaration nutritionnelle avec de nouveaux paramètres jugés pertinents pour la santé publique, tels que les indices glycémiques ou les types d'acides gras plus spécifiques.
La déclaration nutritionnelle représente un outil essentiel dans la relation entre fabricants et consommateurs de produits alimentaires. Au-delà de son caractère obligatoire, elle constitue une opportunité pour les industriels de valoriser la qualité nutritionnelle de leurs produits et de répondre aux attentes croissantes de transparence.
Sa mise en œuvre rigoureuse nécessite une bonne compréhension des exigences réglementaires, ainsi qu'une collaboration étroite entre les services de recherche et développement, de qualité et de marketing au sein des entreprises agroalimentaires.
Dans un contexte où les considérations nutritionnelles occupent une place grandissante dans les choix alimentaires, maîtriser les subtilités de la déclaration nutritionnelle représente un avantage concurrentiel certain pour les acteurs du secteur.
Pour plus d'informations, consultez le site de la Commission européenne sur la législation concernant l'information des consommateurs sur les denrées alimentaires.
Certains produits sont exemptés de cette obligation, notamment les produits non transformés composés d'un seul ingrédient, les épices, les infusions, les eaux minérales naturelles, et certaines boissons alcoolisées. L'annexe V du règlement européen n°1169/2011 détaille exhaustivement ces exemptions qui concernent principalement des produits traditionnels, artisanaux ou vendus en petites quantités directement au consommateur final.
Les valeurs nutritionnelles doivent obligatoirement être exprimées pour 100g ou 100ml de produit, permettant ainsi une comparaison standardisée entre différentes denrées. La valeur énergétique doit figurer en kilojoules (kJ) et en kilocalories (kcal), tandis que les teneurs en nutriments s'expriment en grammes. Facultativement, ces valeurs peuvent également être indiquées par portion, à condition que la taille de celle-ci soit clairement mentionnée sur l'emballage.
La déclaration nutritionnelle doit mentionner la teneur en sel et non en sodium, pour une meilleure compréhension par les consommateurs. Néanmoins, il existe une relation mathématique entre ces deux valeurs: la teneur en sel équivaut à la teneur en sodium multipliée par 2,5. Cette conversion s'explique par la composition chimique du chlorure de sodium (NaCl), où le sodium ne représente qu'une partie de la molécule de sel.
Les vitamines et minéraux peuvent être déclarés volontairement, à condition qu'ils soient présents en quantités significatives dans le produit. Pour être considéré comme significatif, l'apport doit représenter au moins 15% des valeurs nutritionnelles de référence par 100g ou 100ml. Leur mention nécessite d'indiquer à la fois la quantité absolue et le pourcentage des apports de référence, selon la liste exhaustive figurant à l'annexe XIII du règlement européen.
Pour les emballages dont la surface la plus grande est inférieure à 25 cm², la déclaration peut être présentée sous forme linéaire plutôt que tabulaire. Si cette surface est inférieure à 10 cm², seule la valeur énergétique est obligatoire sur l'emballage, les autres informations pouvant être fournies par d'autres moyens ou sur demande du consommateur. Dans tous les cas, la taille minimale des caractères ne peut être inférieure à 0,9 mm (hauteur x) pour ces petits conditionnements.
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