Que deviennent ces données une fois qu’elles ont été recueillies par des capteurs ?
JGW : Nous sommes spécialisés dans la surveillance, le traitement et l’analyse de ces données. Notre objectif est de transformer ces mesures en informations compréhensibles et en recommandations concrètes. Nous disposons notamment d’une plateforme d’analyse avancée Big Data qui permet d’établir des tableaux de bord personnalisés et de conduire des analyses spécifiques. Nous nous concentrons sur l’applicatif, les capteurs connectés et le traitement des données environnementales.
À quel moment le LLuCS intervient-il ?
JGW : Le LLuCS est le pendant parfait de Pando2 pour le marché luxembourgeois en raison de sa présence locale, sa capacité à accompagner les clients sur le terrain avec les moyens et compétences humaines dont il dispose et surtout parce que c’est un laboratoire qui peut fournir des mesures de laboratoire complémentaires à celles des microcapteurs.
Julien Blaise : Pando2, avec son application qui est très bien faite et qui a une prise en main très rapide, nous a permis de compléter nos prestations sur la partie monitoring. En tant que laboratoire, nous proposons des analyses ponctuelles en chimie, micro- biologie et physique. Grâce à Pando2, nous pouvons désormais voir l’influence de certains facteurs sur l’évolution de la qualité de l’air.
Quel est le rôle du LLuCS ?
JB : Nous nous mettons en relation avec les acteurs luxembourgeois qui souhaitent avoir un suivi de la qualité de l’air, puis nous déployons les capteurs qui seront connectés à l’application Pando2. Nous assurons également un accompagnement axé sur notre expertise en contrôle sanitaire et nous conseillons sur les mesures à prendre en cas de dépassement de certains seuils. Nous nous occupons aussi de sensibiliser, de faire de la pédagogie car la qualité de l’air reste un sujet encore novateur au Luxembourg. Nous montrons que, pour améliorer la qualité de l’air intérieur, il existe des solutions clé en mains, faciles à mettre en place et qui donnent de réels résultats, sur lesquels nous avons avec Pando2 une longue expertise et un grand retour d’expérience (ndlr : 3 500 capteurs déployés dans 8 pays).
JGW : À travers cette collaboration, nous sommes capables de proposer une offre globale et d’accompagner nos clients avec un accompagnement dès la phase de conception, des mesures de contrôle à la livraison et une surveillance en continu en phase d’exploitation, phase qui représente 70 % du coût total d’un bâtiment sur sa durée de vie. N’oublions pas que de plus en plus de labels et certifications intègrent ce critère.
En quoi l’application Pando2 peut-elle entrer dans un projet smart ?
JB : Les projets immobiliers actuels impliquent d’énormes investissements, donc autant réfléchir dès le départ à la qualité de l’air. La conception devrait aujourd’hui prendre en compte ce paramètre dès le choix des matériaux qui seront mis en œuvre. Il est également primordial de suivre la qualité sanitaire d’un bâtiment sur l’ensemble de son cycle de vie. En ce sens, Pando2 est un outil qui entre parfaitement dans un smart building.
Par ailleurs, le volet monitoring énergétique, en cours de développement, peut s’inscrire dans un système automatisé qui permet de réaliser des économies d’énergie.
Sur quel type de projets avez-vous déjà travaillé ensemble ?
JB : Des capteurs ont déjà été mis en place au Luxembourg. Nous avons notamment travaillé avec un architecte d’intérieur qui souhaitait voir l’influence de certains matériaux sur le taux de polluants chimiques présents dans l’air. Grâce aux capteurs et au suivi, nous avons pu émettre un rapport et recommander certains matériaux moins émissifs. Nous sommes également en phase de test avec une entreprise de construction qui a mis en place une campagne de mesure d’un mois dans ses bureaux en vue de proposer cette solution par la suite à ses clients.
Mélanie Trélat – NEOMAG