L’eau du robinet au Luxembourg est strictement contrôlée et conforme aux normes de qualité européennes. Pourtant, nombreux sont ceux qui choisissent de la filtrer pour améliorer son goût, limiter le calcaire ou éliminer des substances controversées comme les PFAS, les pesticides ou les résidus médicamenteux. Mais toutes les solutions ne se valent pas.
Le simple fait d’ouvrir un robinet pose une question : cette eau est-elle aussi pure qu’on le pense ? Officiellement, oui. Mais entre les résidus chimiques, les traitements au chlore et les canalisations vieillissantes, l’option filtration séduit de plus en plus. Reste à savoir si ces dispositifs tiennent leurs promesses.
Elles trônent sur de nombreuses tables. Leur promesse : adoucir l’eau, réduire le chlore et quelques métaux lourds comme le plomb et le cuivre. Mission accomplie sur ce point, mais elles restent inefficaces contre les résidus de pesticides, les PFAS et les médicaments. Un bémol : mal entretenue, une carafe peut devenir un nid à bactéries. L’eau filtrée doit être consommée rapidement.
Moins visibles que les carafes, ces dispositifs sont branchés directement sur l’arrivée d’eau. Leur principe repose souvent sur du charbon actif, efficace contre le chlore et certains métaux lourds. Mais ici aussi, aucune garantie sur les polluants chimiques. Leur coût est plus élevé, et le changement des cartouches est indispensable pour éviter tout relargage de contaminants.
C’est l’option des perfectionnistes. Grâce à une membrane ultra-fine, ce système retient quasiment tout : pesticides, métaux lourds, PFAS… L’eau obtenue est pure, trop pure même, car elle est dépourvue de minéraux essentiels. Son inconvénient ? Son prix (plusieurs centaines d’euros), son installation et surtout son rejet d’eau : pour un litre filtré, trois à cinq litres partent à l’égout. Un luxe qui fait réfléchir.
Le Binchotan, un charbon végétal, et les perles de céramique sont souvent présentés comme des solutions écologiques. Leur efficacité ? Très limitée. Le Binchotan peut améliorer le goût, mais il n’agit que sur certaines impuretés. Quant aux perles de céramique, elles relèvent davantage de la croyance que de la science.
Tout dépend du besoin. Pour un simple confort gustatif, une carafe filtrante ou un filtre sous évier suffit. Mais pour une filtration avancée, seul l’osmose inverse garantit une élimination des polluants. Avant d’investir, faire analyser son eau reste la meilleure option : inutile de filtrer ce qui n’est pas un problème.